L’artiste lausannois CRBZ propose une calligraphie le plus souvent abstraite. Avec ses pinceaux et ses bombes de peinture, il joue pour construire un mouvement, une dynamique de forme invitant le spectateur à la rêverie et à une libre interprétation.
Sous sa carapace de métal, une forge électrique palpite au pied du télésiège de Logère. Une force brute, insaisissable, y vibre comme un cœur ardent. Le street-artiste CRBZ a réussi l’exploit de la capturer : des éclats d’or fusent, projetés comme des braises dans le vent, une décharge magnétique traversant la matière.
Sous son pinceau, la surface inerte s’est muée en un maelström calligraphique, un tourbillon où l’ombre et la lumière s’aimantent, se tordent, puis retombent dans une danse hypnotique. Noir et or s’affrontent, se cherchent, se défient dans un duel vibrant. Le noir, profond comme une faille, absorbe le regard, capte l’invisible, inscrit sa création dans la densité du réel. L’or, lui, s’en échappe dans un éclair fulgurant. Il brûle la rétine, irradie comme un feu ancien ravivé par le soleil. Toujours en mouvement, il oscille, se métamorphose. À l’aube, il s’adoucit d’un voile feutré. À midi, il éclate en mille reflets. Au crépuscule, il se dissout dans l’indigo. L’œuvre respire avec la montagne.
CRBZ insuffle une pulsation, convaincu que l’œuvre ne vit que dans le ressenti de celui qui la regarde. Pour faire naître ce dialogue sensoriel, il réinterprète la calligraphie latine, l’amenant aux frontières de l’abstraction. Il déconstruit les lettres, en brise la charpente, en extrait l’essence, en distille le rythme. Puisant dans les savoirs anciens, il transcende les pleins et les déliés, fusionne instinct et maîtrise, chaos et précision. Son langage est neuf, libre. Le calligraffiti, longtemps relégué aux marges, s’élève ici au grand air, dialogue avec la montagne, s’infiltre dans l’invisible, réveille l’oubli.
Désormais, ce monolithe graphique veille à l’orée des pistes de Crest-Voland Cohennoz. Il invite le regard à glisser le long des courbes d’or, comme une descente en apesanteur sur les pentes de l’imaginaire.
Crédits texte : Sophie-Anne Smilevitch ©Be on the Crest
Sous son pinceau, la surface inerte s’est muée en un maelström calligraphique, un tourbillon où l’ombre et la lumière s’aimantent, se tordent, puis retombent dans une danse hypnotique. Noir et or s’affrontent, se cherchent, se défient dans un duel vibrant. Le noir, profond comme une faille, absorbe le regard, capte l’invisible, inscrit sa création dans la densité du réel. L’or, lui, s’en échappe dans un éclair fulgurant. Il brûle la rétine, irradie comme un feu ancien ravivé par le soleil. Toujours en mouvement, il oscille, se métamorphose. À l’aube, il s’adoucit d’un voile feutré. À midi, il éclate en mille reflets. Au crépuscule, il se dissout dans l’indigo. L’œuvre respire avec la montagne.
CRBZ insuffle une pulsation, convaincu que l’œuvre ne vit que dans le ressenti de celui qui la regarde. Pour faire naître ce dialogue sensoriel, il réinterprète la calligraphie latine, l’amenant aux frontières de l’abstraction. Il déconstruit les lettres, en brise la charpente, en extrait l’essence, en distille le rythme. Puisant dans les savoirs anciens, il transcende les pleins et les déliés, fusionne instinct et maîtrise, chaos et précision. Son langage est neuf, libre. Le calligraffiti, longtemps relégué aux marges, s’élève ici au grand air, dialogue avec la montagne, s’infiltre dans l’invisible, réveille l’oubli.
Désormais, ce monolithe graphique veille à l’orée des pistes de Crest-Voland Cohennoz. Il invite le regard à glisser le long des courbes d’or, comme une descente en apesanteur sur les pentes de l’imaginaire.
Crédits texte : Sophie-Anne Smilevitch ©Be on the Crest
